BACKGROUND
« Il vient d'où lui ?
- Une ferme à la con, pas loin d'Austrivage. Ses parents sont morts.
- Dur... Il avait quelque chose sur lui ?
- Juste ses fringues. Et encore, elles puent et elles valent que dalle. Les culs-terreux... »
Ma vraie vie a commencé ici. Deux gardes de Hurlevent qui m'tiennent la main pendant qu'ils me trainent à l'orphelinat. Enfer. Mes parents venaient de se faire bouffer par des goules, j'avais pas dormi depuis deux jours, j'avais faim et j'avais soif. Mes putains d'yeux étaient rouges à force de chialer. Ou alors c'était la crasse et la poussière...
« Comment s'appelle-t-il, fit une voix de femme, il me faut un nom pour l'inscrire.
- Un nom à coucher dehors.
- Virgile-truc... je sais plus. C'est écrit là. »
Virgile-Emmanuel Salomon Jr. Carrington. C'est un nom de merde. Mes parents aimaient les noms de merde... Et j'ai décroché le gros lot. La grande loterie de la vie. Si y'avait une case où faut pas foutre le pion, j'ai marché en plein dedans.
« Tu seras bien ici. C'est fini. Les goules ne viendront pas... »
La vieille peau qui servait de directrice de l'orphelinat me prend dans ses bras. Elle s'est agenouillée pour ça. Elle a beau être moche, elle sent bon. Je chiale. Des putains de larmes chaudes qui coulent le long de mon p'tit visage de morveux. Elle m'essuie les yeux avec son torchon crade. Puis elle me conduit dans un dortoir. Un dortoir mixte. Des gars et des nanas qui dorment, sans se soucier des autres. La pièce est tout juste éclairée par la lumière de la lune. Putain de lune.
Je remarque qu'elle regarde mes yeux. Mes yeux... Ils sont verts. Ma mère disait qu'ils étaient d'un joli vert. Enfer. Peu importe la beauté. Peu importe l'amour. Peu importe la gloire... Je fixe le vide. Je me concentre sur mes pensées. Ce que j'ai vu. Ce que j'ai fais... Peu importe. Je vais vivre.
Chapitre 1 : L'Armée
Je vais vivre. Peu importe comment, mais je vais vivre. Pour quoi, pour qui, je m'en fous. Mais par orgueil, pour narguer le Fléau, pour montrer à ces connards qu'à force de jouer avec les vies des gosses, y'allait en avoir un pour les défoncer tous. J'allais vivre, putain.
J'étais au garde à vous. J'avais froid. Et j'avais mal aux côtes... Mais j'étais en vie.
Le capitaine était venu nous causer en personne. Ce salopard avait foutu sa belle armure dorée, et était sur son beau p'tit ch'val, avec son tabard de pédale. L'Alliance. J'en avais rien à branler de l'Alliance. Tout ce que je voulais, c'était mettre la misère au Fléau. Avoir les mains autour du cou de cet enculé de Roi-Liche. Lui chier dans le cou que j'aurais découpé avec mes dents. Et si je devais tuer des orcs pour ça...
J'ai jamais détesté les orcs. Les Rochenoires ont peut-être merdé, mais ils avaient rien à voir avec les orcs de la Horde actuelle. Ceux-là sont bons. Je le sais. C'est tout. Toute la Horde est bonne. Elle essaie juste de survivre. Les trolls ? Ils ont failli tous crever sur une île au milieu d'la mer. Les taurens ? Ils connaissent le vrai sens du mot amitié. Les réprouvés ? Ils étaient comme nous avant. Des humains. Des elfes. Qui se sont battus et qui sont morts pour nous protéger. Et qui continuent de le faire dans la mort. Tout en se faisant oublier sévère par leurs familles planquées ici, et qui bouffent sur le compte des mecs de Hurlevent qui étaient bien sympa de nous accueillir alors qu'on les a snobé pendant des années.
Merde. J'veux pas tuer d'orcs...
« Votre escouade sera en première ligne pour appuyer un détachement d'artillerie. Vous ferez sortir les orcs pendant que nos alliés nains les pilonnent. Cela peut sembler être une mission suicide, vu que l'artillerie est peu précise, mais, si vous survivez, vous pourrez raconter à un paquet d'elfettes vos prouesses. »
Un caporal me file un coup dans l'épaule, avec un sourire de gros vicelard de merde. Tout le régiment sait pour Asyna Corbelune et moi. Merde. Une elfe pareille... Une sacrée sentinelle. Qui faisait exploser trois têtes de zombies avec ses glaives, avant de buter le nérubien d'un coup d'épée, pour finalement abattre le nécromancien qui se barre avec son arc. Elle avait un mental de rêve. Une nana comme on en fait pas chez les humains. Et un corps qui ferait tourner la tête du pédé consanguin noble du coin. Y'a fallu qu'elle soit gouine. Putain. Faut toujours qu'elles soient gouines.
« En sommes, évitez de vous attarder à les combattre. Vous les attirez, et vous courez. Des questions ?
- Violettes ou blanches, les elfettes ? J'ai pas de préférences entre les deux, juste pour savoir... »
Des éclats de rire. Même le capitaine se marre. Pauvre con. M'enfin, je m'attendais à quoi ? Y'a déjà pas de respect pour nos femmes, les humaines. Alors pour des elfes...
« Rompez, messieurs. »
« Petit, c'est quoi ton nom ?
- Carrington.
- Okay, gamin. Prend ce flingue, tu vas nous couvrir de loin. »
Le vieux vétéran borgne me refile un fusil de chasse, enfin, me le fout dans les pattes sans trop me demander mon avis, plutôt. Chambré en .38, il semblait assez robuste. Assez pour pouvoir cogner avec la crosse une fois que j'aurais plus de cartouches. Mais le corps à corps, c'est du suicide.
J'portais pas l'uniforme réglementaire, j'en avais pas encore le droit. J'étais trop jeune. J'étais conscrit, alors... Je portais juste un patchwork d'armures. Une épaulette en plaques de métal, une cotte de maille par dessus mon uniforme bleu. Et des bottes en cuir moisi que m'avait offert la vieille Palmer, la meuf de l'orphelinat quand j'suis parti pour faire l'armée.
Face à Joe le Borgne, le vétéran, j'faisais peine à voir. Il avait un œil en moins et une gueule à faire vomir les nénettes les plus désespérées, mais au moins son armure puait le respect et protégeait quelque chose.
« CHARGEZ ! »
Joe le Borgne est le premier à cavaler sur les lignes orques. Et est le premier à se faire mettre en pièces par la hache d'un grunt. Pauvre con. Même moi je l'aurais deviné. Il a pas volé ses cicatrices... J'en aligne un. Je ferme les yeux. Hors de question de voir ça... Je tire... Un cri. Un cri étouffé.
« Joli tir, p'tit gars ! Tu lui a niqué un œil ! »
Ça, c'était pour Joe, fils de pute.
Un camarade se fait tailler en pièces à côté de moi. Un bout de bras se retrouve sur mon épaulette unique. Au moins on peut dire qu'ils plaisantent pas quand ils ont la rage, les verts.
Je l'aligne, lui aussi. Je ferme pas les yeux cette fois. Et je tire. Je fais exploser le crâne de l'orc. Y'en a partout. Du sang, du cerveau, des bouts d'ossements. Même une dent.
« TENEZ VOS POSITIONS ! TIR D'ARTILLERIE ! »
Enfer. Ils ont même pas attendu qu'on se recule. Connards à barbe.
Les obus des chars de siège pleuvent. Y'en a partout. Et je parle des chairs carbonisées. Chair humaine, chair orque... Peu importe. Tant que le noble Hurleventin boit sa daube de prune dans son verre de cristal.
Jimmy « Branlette » rampe vers moi. Il a plus de jambes. Il gueule à l'aide. Le sergent me gueule dessus aussi. Il veut qu'on avance. Mais je laisse pas le copain au sol. Je le chope par les bras et je le traîne derrière un rocher. J'lui fous des bandages. En espérant que quelqu'un vienne le chercher.
J'me relève. Et j'me retrouve nez à nez avec une orque. Une chamane, vu la gueule de ses fringues. Une belle armure en mailles. Avec des figures d'animaux sur les épaulettes. Des loups avec des crocs géants. Des Worgs, si j'ai bien compris.
Elle bouge pas. Moi non plus. On s'regarde pendant bien deux minutes. Elle saigne. Elle veut pas se battre.
Moi non plus.
Elle me dit un truc en Orc. Je pige rien. Mais elle a pas l'air méchante. Elle s'approche de Jimmy « Branlette », incante un truc, et soigne ses plaies. Ses jambes repoussent pas. Mais au moins il gueule plus. On dirait qu'il saigne plus surtout.
Je la remercie comme je peux. Elle me sourit. Enfer. J'veux vraiment pas tuer d'orcs.
« Carrington, vous avez fait une belle prise, mon p'tit ! Ligotez-la messieurs. Ce soir, on va s'détendre les miches en pétrissant la pâte... »
Je lui lance un regard méprisant comme je savais pas encore les faire à l'époque. Ça le fait marrer. La défiance... On dirait qu'il aime mater les cabots. Surtout ceux qui sont pas d'Hurlevent. Enculé de merde. Deux gars, pas du bataillon, la ligote. Sûrement des policiers militaires, les mecs qui s'assurent qu'on fasse pas les cons entre deux batailles. Ils baissent la jupe de l'orque. Elle crie.
« Amuse-toi avec elle, Carrington.
- Va te faire foutre, mec, nan !
- C'est un ordre, soldat !
- J'ai dis nan.
- Tu veux vraiment passer en cour martiale alors que tu peux passer du bon temps avec cette pute verte ? »
Un type s'est pas gêné. Il commence à la violer. Comme ça. En plein milieu des cadavres, juste à côté de Jimmy qui a pas l'air trop emmerdé de voir sa bienfaitrice se faire enculer à sec par un salopard de compet'. Bordel de merde !
J'sens un truc qui remonte. De la haine. De la colère. J'ai envie de gerber. J'vais gerber du .38...
Je prend mon flingue et j'fais éclater la cervelle du violeur. Y'en a partout et c'est dégueulasse, mais j'me sens bien. J'actionne la culasse, je remet une cartouche dans le flingue, et j’abats l'officier. Lui aussi dans la tête. Boom.
C'est plaisant, putain. Les flics militaires se jettent sur moi. Ils me tabassent. J'perd connaissance en regardant cette orque inconnue s'en aller. Casse-toi, petite. Très loin. Azeroth, c'est l'enfer. Et l'enfer c'est qu'un mot...
Chapitre 2 : Prison
… ce qu'il y a réellement en dessous est encore pire.
« Engagé Virgile Carrington, qu'avez-vous à dire pour votre défense ?
- Que j'allais pas m'abaisser à violer une nénette parce qu'un connard m'a demandé de le faire.
- Restez poli en présence de la Lumière et de la figure du Roi, jeune infidèle ! »
Je soupire. Je déteste les tribunaux. Et là, c'est mon procès qui se tient. Pas mon premier bien sûr.
Jimmy « Branlette » est venu. Ah ça ouais, il est venu. Pour témoigner de mon refus d'obéir aux ordres. Pauvre sous-merde consanguine. Je t'ai sauvé la peau. Elle t'a sauvé la peau. Abruti.
J'allais me prendre trente ans de prison. Vingt pour les deux meurtres, cinq pour désobéissance à un ordre, et cinq de plus pour blasphèmes consécutifs. J'y peux rien si j'en ai rien à foutre de leur Lumière, de leur sainteté et de ces conneries.
Envoyez-moi au trou, ouais. Envoyez-moi au trou...
Un garde m'accompagne jusqu'à ma cellule. Il a pas l'air trop con. Il m'a même glissé un petit « Merci d'être resté digne jusqu'au bout, gamin. » quand il m'a récupéré, devant la prison. La prison de Hurlevent... Quand j'étais gosse, avec les copains, on se racontait des histoires à son sujet. Qu'il y avait des monstres enfermés dedans. Qu'elle était hantée par les fantômes de tous les mecs qui étaient morts dedans. Que quand on y entrait, on en ressortait jamais.
Enfer. On était loin de la réalité.
En prison, le plus dur, c'est la première semaine. Dormir dans la crasse et les cafards. Manger une fois par jour, si le copain de cellule te plante pas pour piquer ta bouffe. Une douche par mois, et faut pas faire tomber le savon. Et faut surtout pas être hétéro. Putain de vendredis « folies »...
Je m'en tirais à chaque fois. J'ai même pris deux ans de taule en plus, au total, avec tous les types que j'ai boxé parce qu'ils ont essayé de m'enculer pendant que je dormais. Si les voies du seigneur sont impénétrables, les miennes le sont encore plus.
La vie en cellule, c'est comme un petit ruisseau. Bosselé, mais relativement droit. Les jours passent. Personne vient me voir. Je me fais pas d'amis. Juste des ennemis. Des p'tits délinquants à la con qui vendaient de la dope. Des patrons de mafia à qui j'fais bouffer leurs chapeaux. Je me suis même mis à cloper. Les gens savaient qu'il fallait pas me faire chier...
Jusqu'à ce jour.
« Carrington, y'a un mec qui veut t'parler.
- C'est qui ?
- J'sais pas. Ramène-toi. »
Le garde me fout les menottes. On traverse les couloirs, sombres et crades, de la prison. Jusqu'au parloir. Un type en costume trois pièces est assis en face de la vitre. Une belle barbe bien taillée. Une belle gueule qui ferait chavirer les pédales de la taule et les nénettes de dehors.
« Vous êtes Virgile Carrington ?
- Ouaip. »
J'allume une cigarette, et j'approche mon visage de la vitre. Pour qu'on puisse mieux se voir.
« Monsieur Carrington, je me présente. Je suis Erik Prince. Président de la société militaire privée Eau-Noire. Votre profil nous intéresse. Nous ne recrutons pas le soldat lambda, mais ceux qui ont foi en leurs convictions. Or, votre injuste condamnation pour être resté humain jusqu'au bout nous indigne, le conseil d'administration et moi. J'ai décidé de vous acheter, de vous remettre en liberté, et de vous proposer un poste chez nous, dans la société. Accepteriez-vous d'être un des moteurs de Eau-Noire, monsieur Carrington ?
- Putain, ouais. Où est-ce que j'signe, m'sieur Prince ? »
Le mec sourit. Il semblait ravi. Il fait passer des papelards au maton, qui me les refile. Je signe, je les refile au maton. Même petit jeu.
« Vous êtes désormais libre, monsieur Carrington.
- Bordel, c'est pas trop tôt... »
Je sors de la prison. Une valise dans les mains. Je me suis fringué du mieux que je pouvais. Le chauffeur m'attend, dans une bécane hors de prix. Merde. Ils ont les moyens de me faire venir en bécane...
On traverse Hurlevent. Puis on sort. Le chauffeur me dit de foutre un sac sur ma tête, pour pas voir le chemin. J'obéis. J'veux pas froisser le nouveau patron.
Il se passe plusieurs heures sans que rien d'autre que le bruit du moteur passe dans ma tête. J'ai peut-être du m'endormir. J'en sais rien...
En tout cas, le chauffeur s'est arrêté. Il me prend la main, et on marche pendant cinq minutes. Je commence à flipper un peu.
Il me fait m'asseoir. Et finalement me retire le sac. J'suis ébloui, ces cons ont mis une lampe en plein dans ma gueule. Le type en face de moi attend que j'ai repris mes esprits, et finalement parle.
« Prince m'a prévenu. Vous êtes la nouvelle recrue, hein... Je suis le colonel. Vous ne connaîtrez pas mon nom. Sachez juste que là où Prince dirige officiellement les opérations, je suis le véritable chef de Eau-Noire. Et avant que vous ne nous serviez, vous allez passer une visite médicale... »
J'me retrouve sur une table d'opération. À poil. Il fait froid. Y'a que le colonel et un toubib. Ils parlent entre eux. J'entends quasiment rien sauf...
« Il n'est pas très malin, mais, n'oubliez pas. Il ne doit rien savoir. »
Le médecin acquiesce. Et les deux s'approchent de moi.
Ils m'attachent avec des menottes à la table. Je flippe un peu.
« Très bien, Virgile. Nous allons vous rendre digne de notre organisation. »
Le doc' met des gants et un masque. Il s'approche avec un scalpel. Là, je flippe pour de bon...
Il me taille dans le lard. Il me prend des échantillons. De peau, de muscles, d'os. Ça fait tellement mal... Pour « m'améliorer », qu'ils disent. Les fils de pute. Ils me prennent mon sang, maintenant.
« Ça suffit, docteur. Passez aux choses sérieuses.
- Oui, mon colonel... »
Le toubib chope une seringue qui traînait sur le plateau à côté. Y'a un liquide gris dedans, presque transparent. Il l'approche de mes testicules. J'ai beau gueuler et me débattre, il arrive à la rentrer juste à côté de ma couille gauche, dans le canal déférent. La douleur... putain, cette douleur...
Il arrête. Et la plante dans le canal droit. Même chose. J'arrive plus à crier.
« Nous sommes certains que votre patrimoine génétique ne tombe en aucune main que ce soit, monsieur Carrington. En d'autres termes, vous n'aurez jamais d'enfants. Vous castrer aurait été plus simple, mais... Peu esthétique. Poursuivez docteur. »
Ce boucher reprend. Il m'ouvre le bide. Il observe tout. Mes organes. Mes chairs. Mon cœur. Mes poumons. Ma façon de respirer... Tout.
« La vivisection est... formelle. Monsieur Carrington pourra servir. Il est... apte au service.
- Très bien, docteur. Recousez-le et faites-le passer devant le chaman. Il embarque bientôt... »
[Cette partie sera débloquée une fois qu'une certaine mission aura été accomplie par un membre de la guilde.]
Chapitre 3 : Cannibales sur le pont
« Larguez les amarres ! »
Bordel. C'est pas trop tôt. J'ai jamais été très proche de la flotte. Alors embarquer pour Kalimdor, c'était une première... Deux semaines sur un rafiot merdique, avec des marins, avec pour seul ami la bouteille de rhum qu'ils ont bien voulu me refiler.
La mission est simple. On transporte un artefact, d'Hurlevent à Cabestan. L'origine est inconnue, mais, honnêtement, je m'en fous. Ce qui compte, c'est la paie à la fin. J'suis sur le « Phobie », un bateau humain. Pas le dernier cri, mais ça en jette quand même...
Le capitaine du rafiot vient me voir. On se serre la patte.
« J'suis content qu'vous soyez là. Monsieur Prince m'a dit que vous étiez un bon élément. C'est vrai que vous avez tué des orcs ?
- Et pas que.
- Waah... C'est quoi votre histoire ?
- Y'a pas grand chose à dire. Orphelin, soldat, taulard. Mercenaire maintenant.
- Vous avez grandi où ?
- Hurlevent, dans la vieille ville surtout. Mais j'suis né dans une ferme pourrave à côté d'Austrivage. Parait que c'est les réprouvés qui tiennent la zone maintenant... »
Il incline la tête et retourne bosser. Enfer. J'savais pas que j'inspirais autant la... crainte ? Le respect ? Mais je m'en fous aussi. Je termine ma flasque de rhum. J'aime pas trop ça, mais, on fait avec ce qu'on a...
J'allume une cigarette en regardant le port d'Hurlevent s'éloigner au loin. Le phare, le château, la cathédrale... Enfer. J'aurais jamais cru dire ça. Mais Hurlevent me manque déjà.
Le rhum est bon deux fois. Quand on le boit, et quand on le pisse. Or, vient un moment où il faut pisser. Je cherche un coin dans le bateau. Les quartiers de l'équipage, la cale, la réserve... Pas un coin où me vider. Je me résout à entrer dans la cabine du capitaine pour lui emprunter les toilettes. C'est long, c'est bruyant. Et ça pue...
En sortant, je prend le temps de regarder les trésors que ce mec a ramassé. Des richesses, des livres. Des portulans et un sextant sur la table. Un globe du monde. Y'a que Kalimdor et les Royaumes de l'Est dessus. Le Norfendre y apparaît pas, alors que même moi je sais que ça existe.
Je tombe aussi nez à nez avec une créature de rêve. Comme on en fait pas ailleurs, comme on en voit que dans les magazines. Enfer.
Un fusil de chasse à deux canons juxtaposés. Calibre 12. Fait avec de l'acier trempé à Forgefer et du bois d'Orneval.
« Attend moi ici, beauté... »
Je ressors de la cabine. Je m'attendais à me faire incendier ou au moins engueuler par le capitaine. En fait, je m'attendais à tout. Sauf à ça.
Le capitaine se tient devant moi. Il a la tronche en vrac. Comme s'il s'était battu.
« Hey, mec. Ça va ? »
Il lève lentement la tête. Il pisse le sang. Il a des dents en moins. Et de la chair entre les dents.
« Y'a pas de viande fraîche sur un rafiot. Sauf de la viande humaine... »
Je sais pas ce que c'est que cet artefact. Mais il a du rendre dingue le capitaine. Et donc forcément les aut' marins... Je cherche pas plus loin.
J'entre dans sa cabine, je m'empare du fusil de chasse.
« Groovy... »
Je l'aligne... Deux cartouches vidées dans sa tête, broyée sous la volée de plombs. Y'a des morceaux partout. Le cadavre bouge encore un peu, réflexe nerveux. On dirait qu'il cherche sa tête. Pauvre bougre. Mais j'me sens étonnamment vivant...
Je fonce dans la réserve faire des... réserves de munitions. Plein de cartouches de calibre 12.
« V'nez prendre vot' raclée... »
Je défonce une porte. Et une autre. Je tire dans le tas. J'explose les jambes d'un mec. Le torse d'un autre. J'écrase la crosse sur un type. Je remonte sur le pont, à la hâte. Ils sont tous autour de moi. Ils me regardent comme je regardais une pièce de bœuf quand j'étais en taule.
Je tire, je tire, je tire. Du sang. Encore du sang. Des bouts de cadavres. Des morceaux de chair. De la tripaille. Le silence. Tout le monde est mort. Sauf moi.
Putain j'aurais pu être marin.
Chapitre 4 : Lidra Wyrtam
Je pose enfin pied à terre. Heureusement pour moi, ils avaient prévus de quoi bouffer à trente pour au moins un mois. À part l'ennui, rien à signaler.
Prince et le colonel m'attendait, accompagnés de gob' en armure de combat. Ils pointent leurs flingues sur moi.
« Vous êtes licencié, monsieur Carrington. Nous n'avons plus rien à nous dire. »
Ils entrent dans le bateau. Et en ressortent avec l'artefact. Un truc Qiraji. M'étonne même pas que ça ait déglingué le cerveau de ces pauvres trouducs. Je soupire. Je vais au bar.
Pas grand monde ce soir. Je sais même pas quel jour on est. Y'a une bande de fêtards qui squatte pas mal de tables. Je vais au comptoir, à côté d'une nénette qui a sa capuche sur la tronche.
Plutôt grande, élancée. Fine. Elle a des talons hauts sur des bottes en plaques de métal. J'avais jamais vu ça avant. Une armure en mailles. La capuche, évidemment. Une ceinture à laquelle pend un paquet de gadgets et d'explosifs en tout genre. Deux arbalètes de poings. Une arbalète harnachée dans le dos. Deux carquois avec des carreaux. Elle se tourne vers moi. Elle a un foulard rouge le long de son cou. Une mèche noire dépasse de la capuche et tombe. Elle a un nez tout fin, les traits fins. Les yeux vert gangrené. Une elfe de sang...
« Salut. »
Elle me dit ça avec sa voix grave, mais pas dégueulasse ou masculine. Une voix de meuf qui pourrait tuer tous les fêtards rien qu'avec une arbalète. Mon genre de meufs.
« J'vous avais jamais vu ici. Remarquez, j'passe pas souvent. Moi et les bars... » qu'elle dit.
« Ouais... J'aime bien, pour l'alcool.
- Pas moi. Je préfère viser droit.
- Ah ? Vous faites quoi comme genre de boulots, pour vous trimballer avec tout cet équipement ? Et les talons hauts c'est pour-...
- Je chasse...
- Le gros gibier ? À Cabestan ?
- Les démons. »
Un gros silence. Je rit. Elle rit aussi... Enfer.
« Je m'appelle Lidra. Lidra Wyrtam. Et vous ?
- Virgile... Carrington. Ouais, je sais, ça pue comme nom.
- Oh, ça va. Il y a pire.
- C'est rare de voir une elfe qui parle le commun. D'ordinaire, on s'fait tirer dessus à vue, du coup...
- Je suis neutre, dans toutes ces histoires. J'ai un ennemi bien plus important que l'Alliance.
- Les démons d'la Légion ? »
Elle acquiesce.
« Et vous... Virgile ?
- J'viens d'me faire licencier. Avant ça, j'étais soldat. Puis taulard. Puis mercenaire. Là, je cherche un job...
- Vous avez fait quoi pour vous faire virer ?
- J'ai buté une trentaine de zombies qui étaient mes collègues autrefois.
- Vous étiez sur ce bateau ? Le Phobie ?
- Ouais. »
Elle affiche un sourire. Enfer.
« Vous accepteriez de travailler avec moi ?
- Okay.
- Il vous faut un nom, par contre. Un pseudonyme...
- Doom. »
[Cette partie sera débloquée une fois qu'une certaine mission aura été accomplie par un membre de la guilde.]
« Ouais bah t'as pas dis où on irait...
- Chut, silence, Doom... »
Lidra et moi, on a traqué des bestiaux pendant des années. Le Roi-Liche, le cataclysme... On en a flingué des démons. Et ce soir, on allait tuer notre dernier démon ensemble. On traquait un garde funeste depuis une semaine. Et toutes les traces menaient à un village pourri en ruines tout au sud des Terres Foudroyées. Je sais qu'elle est née pas loin d'ici. Et je sais pas mal de trucs sur elle... En fait, j'suis tombé amoureux d'elle. Tombé amoureux de Lidra comme on tombe d'une chaise.
C'était soudain, pas au bon moment, pas au bon endroit, et ça a fait mal au cul. Mais une fois qu'on se rassied...
Elle pointe le démon avec son arbalète. Moi avec mon flingue, la fidèle. Chérie.
On tire en même temps. Le carreau de son arbalète vole et se plante dans son crâne, là où mes bastos lui plombent les ailes et lui arrachent un bras. Il gueule, il hurle, il profane. Il pisse le sang.
Lidra déteste les démons. Elle les hait. C'est son moteur.
Elle parle souvent de sa façon de combattre ; la haine et la discipline. Je pensais que c'était des conneries déblatéré par une ado elfe en manque de trucs sombres. Mais c'est bien réel.
Elle les hait. Et elle m'a transmis sa haine.
Elle calme ses nerfs en tirant dans le cadavre. Encore et encore. Encore... et encore...
Elle s'arrête enfin. Elle a plus de carreaux. Le cadavre est plus qu'une parodie macabre de porc-épic. Elle fond en larmes. Le stress qui retombe. Sûrement les souvenirs. Enfer. Je la prend dans mes bras. Elle approche sa tête de la mienne. Mon cœur se lâche, j'sens qu'il cavale comme si sa survie en dépendait. J'ai les mains qui tremblent, j'fais que balbutier des consonnes. J'ai les lèvres sèches.
Elle pose les siennes dessus.
Merde... Rouler une pelle à côté d'un cadavre. Si c'est pas le sens de la vie.
Elle se barre en remettant sa capuche. Lentement. Les petits « toc toc » de ses talons disparaissent au loin...
Enfer...
Je t'ai aimé, Lidra.
Mais faut passer à aut'chose.
Chapitre 5 : Mercenariat
J'me réveille avec le mal de crâne du siècle. Du millénaire, même, j'dirais. Je me suis tellement mis la misère... Soldat, taulard, mercenaire, tueur de démons. Maintenant tueur à gages. Enfer. J'ai vraiment tout fait dans ma vie.
Doom est devenu plus qu'un pseudonyme. Tout le monde me connait sous ce nom. Les contracteurs, les gens dans la rue, les mecs que je tue, les filles qui essaient de me draguer... enfin... dans mes rêves en tout cas. Avec ma tronche, c'est dur. Avec mon job et mon profil encore plus. Sauf si l'idée de sortir avec un assassin en enchante plusieurs. Et dans ce cas faut aller se faire soigner.
Je sors de mon pieu. Enfin, ce qui me sert de pieu. Un bout de carton plaqué à même le sol des quais de Hurlevent.
Tueur, c'est un boulot passionnant. On voit du pays. On rencontre des gens. Mais ça rapporte que dalle et c'est pas assez propre pour payer les factures.
Un café froid piqué à un docker plus tard, je met des fringues miteuses achetées d'occas'. Elles puent le mort. Mais chacun sa merde, pas vrai ? J'ai un contrat à exécuter avant demain. Et je pourrais faire ça que le soir. J'profite de la journée pour trouver des munitions et me prendre une armure pas trop naze. Va y avoir de la casse.
« Tu croyais peut-être que t'allais pas crever ce soir. … Surprise ! »
J'colle le canon d'mon fusil un peu plus contre la tête d'un fils de pute d'humain qui montait la garde pour son patron. J'attends pas sa réponse. Je l'bute. Point barre.
« Et les p'tits bouts d'os coincés dans la pierre, c'est du bonus... », que j'dis.
Je plie Chérie en deux, et je lui enfourne deux nouvelles cartouches de 12 dans la culasse. Je la referme...
J'enfonce la porte en bois d'un petit hangar sur le port. Pas le géant avec la canonière dedans, hein. Un petit. J'attends un peu que mes yeux se fassent à l'obscurité et... Un paquet de mecs me pointent avec leurs arquebuses de mes deux.
« Qui est-ce qui t'envoies ? » fait une voix au loin, avec un son trop aigu pour être humain.
Je répond pas. Je ferme ma gueule. Comme d'habitude. On me paie pas pour faire la causette avec ces fils de putes.
Un des gorilles, masqué mais sûrement orc, s'approche... Fatale et brutale erreur.
J'appuie sur la gâchette. Chérie crache l'intégralité des deux cartouches dans le ventre de ce connard. Il se tient les tripes, il s'est pissé dessus. Il appelle sa mère.
« C'est une façon d'étriper comme une autre, hein ! », que j'fais, en ricanant, avant d'abattre la crosse de Chérie sur sa sale gueule. J'fais voler des dents. Il arrête de geindre. Tant mieux. C'est chiant quand ils gueulent.
Deux nains avec des hallebardes essaient de m'arrêter. Pauvre cons. Le premier se prend une volée de plomb dans le crâne et termine comme son pote à l'entrée. Lui, à l'inverse, à gardé assez d'cervelle dans sa caboche pour gueuler à la mort aussi longtemps que ses poumons ont pu le permettre. Enfer. J'adore ça quand je repousse les limites du corps nain.
Le second a pas eu de chance. Il a essayé d'esquiver mon tir. Pauvre tâche de merde. On peut pas esquiver une balle. Y'a que dans les romans qu'ils y arrivent... Il se plante et se prend les plombs dans le bras. Bras qui vole, mutilé, pour aller atterrir pas loin. Il se tient le moignon, en rampant. Je lui enfonce le canon de Chérie dans la bouche. Il fait juste un « Gloups ».
« J'pourrais dire que j'suis désolé d'avoir à t'arracher la tronche, mais... Ça serait pas sincère. Bonne journée ! », que je dis avant de lui faire sauter le caisson.
Les moins cons ont compris qu'ils ont aucune chance. Ils se barrent en courant, pendant que j'abats ceux qui restent. Quand y'en a plus assez, je tire aussi sur ceux qui se barrent. Dans le dos. Ou en leur foutant des coups de pieds. Je chope le gnome qui gueulait tout à l'heure. Je connais pas son nom, je sais rien d'lui. Mais il m'a pas aimé toute la nuit, c'légionnaire...
Je le plaque contre le mur, je chope une lance qui traîne, et je l'empale avec contre le mur. Mon boulot et est mal rémunéré. Mais y'a des avantages en nature...
« Tu sais ce que je viens faire là. Dis-moi c'que tu sais...
- J'te dirais rien ! Attend qu'le SI:7 te tombe sur la gueule !
Et tu leur dira à eux ?
T'ira au trou ! Tu sais qui j'suis au m-... »
Il a pas terminé sa phrase. Je lui colle une tronçonneuse sur la gueule. Pas allumée.
« On fait comme tu veux, mais... Tu sais que j'ai pas mon brevet de secouriste. »
Il déglutit lentement. Avant de gerber cinq secondes après. Mais il parle toujours pas.
« Okay, dis rien. On va appeler le Docteur Doom. Chirurgie déréparatrice. »
J'souris, j'mets la tronçonneuse en route. J'approche lentement la lame de sa tronche.
« Terres Foudroyées ! Il est dans les Terres Foudroyées ! Me tue pas, j't'en supplie Doom !
- Bah tu vois, quand tu veux. Par contre, t'es inutile maintenant. Et j'ai pas envie que tu caftes. Salut ! »
J'retire la tronçonneuse de sa tronche, pour mieux la mettre au niveau de sa bite. Je remonte lentement la lame. Il hurle de douleur, il chie son âme par la bouche. Chaque goutelette de sang, chaque morceau de chair qui gicle est un vrai putain de cadeau.
Une fois coupé en deux, je refile un coup de pied à la moitié de gnome tranché qui traîne par terre. J'nettoie la tronçonneuse avant de la ranger. J'me prend une cigarette. Putain... Il a beau pas beaucoup payer, j'adore mon boulot.
J'ai rendez-vous dans un bar à Hurlevent, avec le contracteur. Une nonne. Prêtresse de la Lumière, tellement désespérée qu'elle a fait appel à moi. Elle cherchait son frère ou un truc du genre... Je m'en fous. Tant qu'elle paie.
Je m'appuie au comptoir avec mes bras. Quincy me refile mon classique. Un Strathofiddich 19, vieillit dix-neuf ans à Stratholme... Un putain de whisky rare. J'ai à peine le temps de boire une gorgée que la sœur se ramène. Elle faisait tâche dans ce trou à rats. La p'tite loupiote de la Lumière au milieu des fils de putes et des adorateurs de Sargeras.
Elle s'installe, toute propre et toute bonne, à côté de moi.
« Vous êtes une mauvaise personne, Doom.
- Bon, mauvais. Je m'en fous. J'suis le mec avec le flingue. Et les infos... Ça fera cinq-cent pièces d'or.
- Mais vous aviez dit trois-cent !
- Ouais, mais l'inflation, vous savez... Cinq-cent. Ou je garde cette info pour moi. »
Elle soupire, mais elle laisse quand même une bourse pleine à craquer sur le comptoir. Y'a pas cinq-cent pièces d'or. Mais je m'en fous...
« Vous savez être raisonnable, c'est bon de voir que la Lumière a pas encore effacé tout bon sens chez vous...
- Allez au diable, Doom. Dites-moi où il est !
- Terres Foudroyées. J'en sais pas plus. Démerdez-vous, j'ai rempli mon contrat.
- Mais ! Je... ne peux rien en faire ! Les terres foudroyées sont grandes !
- Ouais, et je m'en fous.
- Pour l'amour de Sa Sainteté la Lumière, vous devez m'aider !
- Devoir ? »
Je ricane, je termine mon verre.
Je me tire. J'la laisse avec ses doutes. Le boulot est fait. Point barre.
J'allume une clope. Il fait toujours nuit.
J'aime bien la nuit. C'est comme la neige. Ça cache la crasse et la misère. Ah ça, les héros, ils s'en foutent. Ils accomplissent des quêtes et s'enrichissent en combattant le mal... Par contre pour aider les aut', tu peux te brosser, c'est pas les marcheurs astraux, les régicides, les défenseurs d'un monde brisé qui vont t'aider.
Mieux. Si t'as pas de pièces d'or, tu peux te foutre l'aide au cul.
Dans la rue en sortant, y'a deux types qui parlent. J'comprends pas tout. J'suis bourré t'façons... Juste des bribes de phrases.
« … Garde Cendrée. Ils cherchent... renaissance... Légion Ardente. Mon cul. Ils reviendront pas de sitôt. »
J'y aurai pas prêté attention, d'ordinaire. Mais là, j'sais pas pourquoi. J'me sentais... concerné. Sans savoir pourquoi. Une sensation, une prémonition comme ils disent dans les bouquins. Une boule au ventre. C'était soit les nerfs qui me lâchaient, soit l'alcool qui remontait la pente, soit la sensation d'un truc à accomplir.
Mais je m'en fous. Je veux juste dormir. Je verrais demain.
J'suis réveillé par un putain de cafard qui se frotte contre moi. J'me lève de la paillasse que j'ai foutu dans un coin pas trop crade. Je râle, forcément...
« Putain de blattes de merde... », et évidemment le légendaire coup de fusil.
Une fois ce fils de pute éparpillé aux quatre coins de la ville, j'me remet les idées en place.
Pas de contrats aujourd'hui, j'ai faim que depuis huit heures...
Enfer. J'vais m'renseigner sur cette Garde Cendrée.
Je fous Chérie dans son harnais, dans mon dos. Je porte des fringues pas trop crades.
J'vais dans une taverne et...
(La suite est située plus bas. Vu qu'il y a une limite à la taille d'un post...)
Les listes en dessous s'étofferont au fil des découvertes, aventures et cadeaux.
ARMEMENT
Chérie
Fusil de chasse à canons juxtaposés (« Coachgun »)
Calibre 12 (Recul moindre, portée faible, dégâts faibles, augmentés à courte portée, médiocres à longe portée)
Culasse surpuissante (Dégâts augmentés, surchauffe augmentée)
Garde-main renforcé naphte (Précision augmentée)
Compensateur tactique « Kipik » (Précision augmentée, peut être utilisée pour poignarder l'ennemi)
Crosse en noyer (Standard)
Deux canons (Standard)
Cartouches chambrées dans les canons manuellement, 2 cartouches.
Chérie est le fusil de chasse qui a sauvé Doom sur le « Phobie », le navire de la société Eau-Noire où il risqua de perdre la vie. Il semble s'être attaché à l'arme, au point de la baptiser de ce petit sobriquet amoureux.
Bien que d'une conception standard et datée, le fusil fait preuve d'une étonnante puissance de feu...
Sophie
Carabine de chasse (Fusil à lunette)
Calibre 0.308 (Recul important, portée longue, dégâts importants, portée sans influence sur dégâts)
Culasse précise (Précision augmentée, dégâts diminués, cadence de tir diminuée)
Garde-main renforcé ébène (Précision augmentée, recul diminué)
Canon allongé (Précision augmentée, dégâts augmentés, stabilité amoindrie)
Crosse en naphte raffinée (Précision augmentée, stabilité augmentée)
Canon unique (Standard)
Chargeur 10 cartouches (Standard)
Pointeur laser (Portée 100 mètres, couleur rouge)
Lunettes x4 à x16 (Augmente la portée, améliore la précision quand utilisée)
Visée nocturne (Améliore la précision et annule la pénalité de combat de nuit)
Affichage sur ATH possible (Améliore grandement la précision si utilisé avec des lunettes d'ingénieur)
Baïonnette en ectofer (Permet de poignarder l'ennemi)
Nommée en l'honneur de la bien-aimée Sophie McIntyre, une actrice de charme, cette carabine de chasse a été « trouvée » sur le cadavre d'un tireur d'élite de l'Alliance qu'il a assassiné il y a longtemps.
Bénéficiant des meilleures technologies de l'Alliance à l'époque, ce fusil est incroyablement cher, et incroyablement puissant...
Doomstick
Fusil de combat à pompe (Fusil à pompe)
Calibre 12 (Recul moindre, portée faible, dégâts faibles, augmentés à courte portée, médiocres à longe portée)
Culasse ventilée professionnelle plaquée titane (Dégâts améliorés, surchauffe amoindrie)
Poignée professionnelle naphte raffinée (Précision augmentée, stabilité augmentée)
Fragmenteur tactique (Précision augmentée, portée augmentée, plus de plombs)
Canon allongé (Précision améliorée, dégâts améliorée, stabilité amoindrie)
Crosse tactique à compensateur de recul (Précision augmentée, stabilité augmentée)
Canon unique (Standard)
Chargeur étendu 12 cartouches (+4 cartouches dans le chargeur)
Module tactique militaire Pointeur Laser / Lampe Torche (Permet d'annuler la pénalité de combat de nuit OU pointer laser portée 75 mètres couleur rouge)
Viseur XPS2 (Améliore la précision quand utilisée)
Originellement, Doomstick était un simple Grinsky 880, lui-même une version militaire du Grinsky 800. Acheté pour quasiment rien à un marchand gobelin ivre, Doom le fit modifier par un maître-armurier avec des pièces trouvées sur des armes ennemies, ou offertes, afin d'en faire une arme au potentiel de destruction légendaire. La seule chose qu'il reste du fusil d'origine est le tube du canon.
Totalement modifié avec des matériaux originaires de Draenor, ce fusil compense son grand âge, en délivrant une volée de plomb à la seconde, rivalisant avec les arquebuses et même certaines carabines chambrées en 5,56mm quant à la précision. Si Doom pointe son Doomstick sur vous, vous savez qu'il faut courir. Vite.
Guerrier de la Route
Fusil de chasse à canons juxtaposés sciés (Lupara)
Calibre 20 (Recul nul, portée faible, dégâts faibles, augmentés à courte portée, médiocres à longe portée)
Culasse « Kitir plus » (Augmente la vitesse d'attaque et de rechargement)
Poignée en érable (Standard)
Canon scié (Précision amoindrie, dégâts affaiblis, stabilité grandement augmentée)
Pas de crosse (Précision amoindrie, stabilité augmentée)
Deux canons (Standard)
Cartouches chambrées dans les canons manuellement, 2 cartouches.
Utilisable en combat monté
Pillé sur le corps d'un chef de gang minable, le Guerrier de la Route est un fusil que Doom utilise rarement, principalement parce qu'il est faible à moyenne et longue portée, et aussi parce qu'il déteste quand il n'y a pas de crosse. Cependant, et grâce à ce manque de crosse, le fusil est maniable -comme son nom l'indique- en combat monté, donc à moto. Il aurait déclaré « Deux bastos dans la tronche depuis une bécane, ça se refuse pas ». Nul doute que les joutes avec Doom prendront une toute autre tournure...
Meilleur ennemi de l'homme
Fusil d'assaut
Calibre 5.56mm (Recul faible, portée moyenne, dégâts moyens)
Culasse ventilée à corps fondu (Recul affaibli, risques d'enrayement affaibli)
Poignée bois érable (Standard)
Canon allongé (Précision améliorée, dégâts grandement améliorés)
Crosse bois érable (Standard)
Canon unique (Standard)
Chargeur étendu large capacité (60 cartouches, stabilité amoindrie, précision amoindrie)
Module tactique militaire Pointeur Laser / Lampe Torche (Permet d'annuler la pénalité de combat de nuit OU pointer laser portée 75 mètres couleur rouge)
Viseur XPS2 (Améliore la précision quand utilisée)
Offert par Alyona, ce fusil d'assaut a rapidement trouvé une place de choix dans l'arsenal de Doom. Compact, efficace, précis, mortel. Rien à rajouter.
"Doom"
Fusil de chasse à canons juxtaposés
Calibre 12 (Recul moindre, portée faible, dégâts faibles, augmentés à courte portée, médiocres à longe portée)
Culasse ventilée professionnelle plaquée Veridium (Dégâts améliorés, surchauffe annulée)
Poignée professionnelle naphte raffinée (Précision augmentée, stabilité augmentée)
Fragmenteur tactique professionnel (Précision augmentée, portée augmentée, plus de plombs)
Canon ultra-allongé (Précision extrême, dégâts améliorée, stabilité amoindrie)
Crosse tactique à gyrostabilisateur pour recul (Précision extrême, stabilité grandement augmentée)
Canon double (Standard)
Cartouches chambrées dans les canons manuellement, 2 cartouches.
Module tactique militaire Pointeur Laser / Lampe Torche (Permet d'annuler la pénalité de combat de nuit OU pointer laser portée 75 mètres couleur rouge)
Viseur x16 avec vision nocturne intégrée et affichage ATH par signal externe.
Conçu par la mercenaire Elfe de la Nuit Isha'riel, "Doom", dont le nom a été gravé sur le canon, est un concentré des meilleures technologies actuelles, le tout conçu à partir des meilleurs matériaux trouvables en Draenor. Offert pour une raison obscur, il semble être bien plus qu'un fusil de chasse aux yeux des deux tueurs...
Le Trouve-Têtes
Carabine de chasse (Fusil à lunette)
Calibre .50BMG (Recul extrême, portée extrême, dégâts importants, portée sans influence sur dégâts)
Culasse Match (Précision augmentée, dégâts augmentés, cadence de tir améliorée)
Garde-main renforcé ébène (Standard)
Canon Anti-Matériel (Précision grandement augmentée, dégâts augmentés, stabilité amoindrie)
Crosse en naphte raffinée (Standard)
Canon unique (Standard)
Chargeur 5 cartouches (Standard)
Pointeur laser (Portée 800 mètres, couleur rouge)
Lunettes x4 à x16 (Augmente la portée, améliore la précision quand utilisée)
Visée nocturne (Améliore la précision et annule la pénalité de combat de nuit)
Affichage sur ATH possible (Améliore grandement la précision si utilisé avec des lunettes d'ingénieur)
Pin-up Elfe de la nuit gravée sur la coque, basée sur Vhurn Ae'sland (Aucun intérêt. Chance améliorée ?)
Un Grinsky G88, conçu par l'ingénieur réprouvé de renom afin de permettre aux tireurs d'élite de pouvoir détruire du matériel ennemi. La cartouche de .50BMG, bien que dotée d'un recul monstrueux, permet de perforer à coup sûr n'importe quel blindage, même les plus épais. Chars d'assaut, démolisseurs de sièges et catapultes ont trouvés leur némésis. Les guerriers n'ont qu'à bien se tenir, et à distance.
Valria
Mitrailleuse lourde à rotation (Minigun)
Calibre 5mm (Recul mineur, longue portée, dégâts mineurs)
Poignée antidérapante (Stabilité améliorée)
Canon six tubes (Standard)
Alimenté par bandes de munitions, habituellement des bandes de 800 cartouches (Standard)
Moteur surcadencé (Cadence de tir triplée. Stabilité amoindrie, portée amoindrie)
Pin-up draenei gravée sur la coque du moteur (Aucun intérêt. Chance améliorée ?)
Originellement conçu pour du tir anti-infanterie depuis un poste fixe ou un gyrocoptère, ce minigun "tombé du camion" a rapidement trouvé sa place dans l'arsenal du soldat. Baptisée du nom de "la seule et vraie héraut" de la Garde Cendrée, l'arme n'a pour le moment servi qu'une fois. Avec succès.
SR9000-H
Fusil de combat semi-automatique
Kit Heavy (Rechambrage en 7.62x51mm)
Calibre 7.62x51mm (Recul important, portée longue, dégâts importants)
Garde-main renforcé ébène, recouvert de fourrure arctique (Sans influence)
Poignée naphte pro (Stabilité améliorée)
Canon raccourci (Précision améliorée, dégâts affaiblis, stabilité améliorée)
Compensateur tactique (Précision améliorée, dégâts améliorés)
Crosse en acier-titan (Standard)
Canon unique (Standard)
Chargeur 20 cartouches (Standard)
Pointeur laser (Portée 800 mètres, couleur rouge)
Lunettes x4 à x16 (Augmente la portée, améliore la précision quand utilisée)
Affichage sur ATH possible (Améliore grandement la précision si utilisé avec des lunettes d'ingénieur)
Le fusil SR9000 a été développé suite au siège d'Ulduar, avec le peu de technologie récupérée à l'époque. Conçu comme une arme de combat, elle est modulaire et peut être utilisée en trois version : Le SR9000-L, utilisant le calibre .22LR. Le SR9000 basique, utilisant le calibre 5.56mm. Et le SR9000-H, utilisant le calibre 7.62x51mm.
Offert par Valria "pendant cette putain de fête", le fusil a été modifié en version H, afin d'en faire un fusil semi-automatique capable à la fois de tirs de précision ou de tirs de soutien.
Harry
Revolver à barillet
Calibre .44 Magnum (Recul majeur, portée longue, dégâts très importants)
Canon allongé (Portée améliorée, dégâts améliorés, stabilité amoindrie)
Crosse en bois, noyer laqué (Standard)
Barillet six coups (Standard)
Structure renforcée, Acier-Titan (Stabilité amoindrie, précision améliorée, poids augmenté)
Un simple Grinsky Mark 29, très peu modifié, chambré en .44 magnum, ce qui lui confère une très bonne puissance de feu pour une arme de cette taille. Volé par Satina, cette dernière a bataillé avec des contrebandiers et des receleurs pour pouvoir le récupérer et le rendre à Doom.
Sic Semper Tyrannis
Revolver à barillet
Calibre .500 Magnum (Recul extrême, portée longue, dégâts extrêmes)
Canon allongé (Portée améliorée, dégâts améliorés, stabilité amoindrie)
Crosse en naphte raffiné (Recul amoindri)
Barillet six coups (+1 cartouche dans le barillet par rapport au modèle standard)
Queue de détente sensible (Cadence de tir augmentée)
Organes de visée lumineux (Précision augmentée quand organes utilisés)
Un légendaire Grinsky Mark 500, modifié pour le rendre encore plus performant. Connu pour être le revolver le plus imposant et puissant du monde, sa cartouche de .500 magnum peut perforer tous les matériaux connus. Cependant, son coût élevé fait que Doom s'en sert rarement, uniquement en dernier recours. La phrase "Contre tous les tyrans" a été gravé sur le canon, en lettres dorées.
EQUIPEMENT
Armure de combat
Une solide armure de combat. Basée sur un modèle orc, elle a été renforcée avec de la maille, des plaques et du kevlar aux articulations. Il ne porte pas de casque. Ce qui est est stupide. Stupidement téméraire. Témérairement Doom...
Tenue d'infiltrateur
Une tenue d'infiltrateur standard, noire, avec des sangles en cuir pour pouvoir y accrocher des armes et des munitions, ainsi que de l'équipement. Il la porte souvent avec des bottes et des mitaines en cuir.
Tenue de tueur de démons
Une solide armure en mailles de gangreacier noircies, renforcée par des plaques de gangreacier noircies elles aussi. Les "trophées" de chasse son affichés sur les épaulières, avec des ossements de gangregardes, épaulières forgées pour imiter la forme du crâne d'un Annihilan. Une petite note a été glissée entre deux plaques de métal, sans qu'il y ait fait attention : "Reviens en vie, abruti. -Lidra".
Plaques d'identification
Deux plaques en métal, gravées à son nom. Elle semblent vieilles et usées. On peut facilement dire qu'elles ont dix ans d'existence. Et qu'elles ont bien vécu. Elles comportent le sceau de la marine de l'Alliance sur une face, et le nom sur l'autre.
POSSESSIONS
Les autres trucs, trouvables facilement dans son sac et son casier. Ou pas.
Bécane de Mekgénieur
Une moto hors-de-prix offerte par Valria, pour remplacer définitivement celles qu'il volait pour pouvoir se déplacer. Neuve, elle n'en est pas moins épargnée par les cadavres de bières, les cassettes de groupes de rock -forcément les ETC, et évidemment le sidecart modifié pour des jambes plus longues que celles d'un humain...
Collection complète Playgob Ae'sland
Tous les numéros du célèbre magazine pour gentilhomme gobelin comprenant la baronne du crime. Contient, notamment, l'introuvable « Ae'slandphilie », le légendaire « Ae'sland au pays du naturel » et le très prisé « En prison avec Vhurn ». Il y a même un exemplaire dédicacé de « Beauté de la Nuit ».
Bouteille de whisky « Strathofiddich » 21 ans d'âge
Un whisky extrêmement rare car libéré à la consommation quelques jours avant que Stratholme ne soit rasée par Menethil. Un verre vaut plusieurs dizaines de milliers de pièces d'or. N'étant pas riche pour autant, on peut supposer que Doom l'a « trouvé » chez une personne richissime, pendant un contrat. Il dit ne l'ouvrir que pour les très grandes occasions. Et ne l'a ouverte que deux fois...
Histoire Draenei pour les nuls
Le titre est trompeur, puisqu'il s'agit d'une encyclopédie simplifiée sur les Draeneis. Comprenant des témoignages de survivants, des cartes, des descriptions d'Argus, Draenor et des terres Draenei en Azeroth, il y a en plus des parties sur la culture et la biologie de cette espèce de chèvres bleues de l'espace, ainsi qu'un lexique et quelques règles de grammaire.
Paquet de cigarettes Blacky Strike
Un parmi tant d'autres... Les cigarettes Blacky Strike constituent un compromis parfait entre dépendance, maladie pulmonaire et petit prix. Exportées majoritairement depuis les Tarides, elles sont trouvables facilement partout dans le monde. Doom se trimballe souvent avec plusieurs paquets de celle-ci, qu'il fume à une vitesse alarmante.
Fleur sauvageUne petite fleur sauvage, originaire du Fjord Hurlant. Il semble y attacher une importance particulière, presque fanatique. Au point d'avoir pris soin de la faire sécher correctement.